Les élu·es EELV-Montreuil Écologie aux côtés des Montreuillois·es !
Avec la deuxième vague de COVID19, le terrible assassinat de Samuel Paty, l’attaque de la basilique Notre-Dame à Nice qui a vu trois personnes être sauvagement tuées, notre pays traverse une séquence extrêmement difficile. C’est la raison pour laquelle, en tant qu’élu·es municipaux, il nous parait nécessaire, aujourd’hui plus que jamais, de témoigner de notre solidarité avec tou·tes les Montreuilloises et Montreuillois.
Solidarité avec les enseignant·es et tous les personnels des équipes éducatives soumis·es à la triple exigence de mettre en place des dispositions éducatives, sécuritaires et sanitaires parfois incohérentes entre elles, donc difficilement applicables et ce, dans des conditions précaires et difficiles. On le sait, particulièrement en Seine-Saint-Denis, l’insuffisance structurelle d’effectifs d’enseignant·es rend leur tâche encore plus difficile, et la reconnaissance par le salaire n’est pas au rendez-vous. Pourtant, leurs rôles dans l’épanouissement des enfants, dans la construction de leur esprit critique, leurs capacités d’analyse et leurs avenirs professionnels, mais également dans l’éducation à la citoyenneté et aux valeurs de la République sont absolument essentiels.
La liberté d’expression nous est chère, le respect de l’Autre aussi. Voilà pourquoi, écologistes, nous ne souscrirons pas aux postures belliqueuses : nous croyons que le principe de laïcité doit être respecté scrupuleusement.
Solidarité avec les soignant·es confronté·es, à nouveau, à une situation dramatique de saturation des services de réanimation après des mois de travail acharné dans des conditions déplorables. Après des années de politiques de fragilisation de notre système de santé – suppression des lits d’hospitalisation, introduction des modalités de gestion privée de l’hôpital public reposant sur des objectifs de rentabilité et le principe de tarification à l’acte – le coup de pouce financier issu du Ségur de la santé paraît bien dérisoire. En tous les cas bien incapable d’assurer à nos soignant·es les conditions de travail dignes qu’ils et elles méritent et dont nous avons tou·tes besoin. Et c’est bien cette fragilité de notre système hospitalier qui ne nous permet pas de faire face à la pandémie dans de bonnes conditions et nous impose un nouveau confinement.
La gestion gouvernementale de cette crise sanitaire s’est avérée inopérante dans la prévision, hier pour les masques, puis pour la gestion des tests de dépistages, aujourd’hui pour la non augmentation du nombre de lits. Évidemment, notre département subissant un déficit de lits d’hôpitaux plus important que la moyenne n’en souffre que plus.
Nous appelons tou·tes les Montreuillois à faire preuve d’une grande prudence et à respecter scrupuleusement les gestes barrières. Mais nous appelons avant tout le gouvernement à revoir rapidement le niveau insuffisant de moyens de notre système hospitalier et, concernant le Centre Hospitalier Intercommunal de Montreuil, à annuler sans délais la dette relative à d’anciens emprunts toxiques.
En tant qu’écologistes, nous savons que la survenue de nouvelles crises sanitaires après celle du COVID-19 est hautement probable. Voilà pourquoi nous devons adopter une posture préventive : non seulement sur les dispositions sanitaires, permettant d’anticiper les vulnérabilités, mais aussi dans nos modes de vie, de production et de consommation.
Solidarité avec les « premier·es de corvée » et tou·tes les salariés dit·es de la « deuxième ligne » que sont les travailleurs·ses des commerces alimentaires, du secteur de la propreté, et tant d’autres, sans lesquels notre vie quotidienne serait rendue encore plus compliquée sinon impossible.
Le lien social mis à mal en ces périodes de distanciations, doit aussi nous conduire à renouveler notre solidarité avec les acteurs de la culture, parmi, lesquels beaucoup d’intermittent.es qui sont aujourd’hui confronté·es à une précarité d’une intensité inédite. De même, le sport amateur et associatif en particulier, regorge d’acteurs et d’actrices du lien social fortement fragilisé·es par la crise sanitaire que nous traversons. Le confinement a montré que le sport est, plus que jamais, un enjeu de santé publique qui répond à des problématiques tels que l’obésité et toutes les affections chroniques dues à nos modes de vie sédentaires mais également à toutes les formes d’isolement et de repli et de bien-être tout simplement. Le plan de relance de l’État n’est pas la hauteur de ces enjeux ! Nous exprimons notre gratitude et soutien à toutes les structures qui, partout dans notre ville, activent les liens, les corps et les imaginaires des Montreuillois·es, petit·es et grand·es.
Nous avons aussi une pensée forte pour nos aîné·es, trop souvent exposé·es à l’isolement, et que les grands bouleversements de cette année 2020 frappent avec beaucoup de violence psychique et parfois, physique.
Les acteurs économiques locaux sont mis en grande difficulté et la montée du chômage frappe plus durement encore nos territoires ; la jeunesse est confrontée à des précarités accrues. Nous nous battrons pour le versement d’un revenu de subsistance, avec mise en œuvre rapide du RSA pour les moins de 25 ans, que les jeunes soient étudiant·e, sans emploi, ou de travail précaire.
La montée des précarités et des difficultés pour de nombreuses familles montreulloises nous conduit à renouveler notre disponibilité : nous sommes à vos côtés. Nous saluons la décision du Maire d’assurer la distribution de masques aux enfants des écoles et nous travaillons avec la municipalité à l’élaboration de dispositions visant à renforcer les solidarités en particulier sur la question alimentaire. Nous appelons également à la mise en œuvre immédiate du chèque alimentaire tel que l’a proposé la Convention Citoyenne pour le Climat, proposition que le chef de l’État s’était engagé à appliquer.
Nous exprimons également toute notre solidarité aux travailleurs·ses migrant·es qui participent pleinement à la richesse de notre pays, produisent des services indispensables à tou·tes. Ils et elles doivent enfin être reconnu·es dans leurs pleins droits : nous défendrons à leurs côtés leur droit au logement et nous nous battrons pour la régularisation de toutes les personnes sans-papiers.
Enfin, la continuité du service public local est aussi un choix politique de notre ville. Elle a été assurée pendant le premier confinement, et elle le sera encore une fois ; et ce, grâce aux agent·es municipaux. Nous les remercions infiniment pour leur remarquable niveau d’implication et pour la qualité de leur travail, dans des circonstances d’une difficulté extraordinaire. L’action de notre ville et la préservation de nos liens de solidarité ont été préservées et se sont même renforcées pendant la première période de confinement, exposant au grand jour à richesse exceptionnelle de notre communauté montreuilloise. Nous ne doutons pas qu’ensemble, nous surmonterons ces difficultés extrêmes. Nous, élu·es écologistes, sommes et resterons présent·es, disponibles et solidaires de tou·tes les Montreuillois·es.
Groupe municipal EELV-Montreuil Écologie
Mireille Alphonse, Anne-Marie Heugas, Liliana Hristache, Djamel Leghmizi, Wandrille Jumeaux.
