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Conseil municipal: intervention d'Anne-Marie Heugas sur la coordination eau Île-de-France

Intervention d'Anne-Marie Heugas sur la délibération portant sur la réadhésion de la ville de Montreuil à la Coordination eau Île-de-France

Conseil municipal 4 juillet 2020

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs mes chèr.e.s collègues,

Mesdames et Messieurs les Montreuilloises et les Montreuillois,

Le 3 octobre 2018, le Conseil municipal de Montreuil a voté à l'unanimité des présents - excepté le groupe « alternative écologiste » qui était absent lors du vote - la délibération portant sur l'adhésion de la ville de Montreuil à la Coordination eau Île-de-France actant ainsi une nouvelle étape, importante, vers une Régie publique de l’eau.

Auparavant, le Conseil municipal du 27 septembre 2017 s’était effectivement prononcé pour une gestion publique de l'eau, et pour la non-ré-adhésion d'Est Ensemble au SEDIF.

Puis dans le même temps, est intervenu le vote actant la sortie du SEDIF des trois territoires : Grand Orly Seine Bièvre, Plaine Commune, et Est Ensemble.

Enfin, au mois de juin 2019, la ville de Montreuil a organisé en partenariat avec la Coordination eau idf et avec de nombreuses organisations, politiques syndicales et associatives de la ville de Montreuil, une votation citoyenne sur la question de la gestion publique. Avec une participation de plus de 2000 personnes, et un résultat massif en faveur d’une Régie publique de l’eau.

Depuis il faut le reconnaître, les choses ont un peu traîné en longueur au niveau d’Est ensemble. Exemple : décidé il y a deux ans, le recrutement d’un ingénieur d’étude destiné à travailler sur ce dossier n’est toujours pas effectif à ce jour.

Nous n’avons pas non plus d’information sur d’éventuelles négociations entre Est ensemble et le SEDIF, alors même que la convention provisoire prend fin le 31 décembre de cette année.

Pourtant, les conditions posées par le SEDIF qui visent à imposer un coût de sortie exorbitant de 40 millions pour des travaux de déconnexion, dont la pertinence est remise en cause par des observateurs avisés et experts, de Paris et Grenoble; auraient sans doute dû inviter les responsables d’Est ensemble à prendre à bras le corps bien en amont, cet aspect des négociations.

Quant au prix de l’eau, les annonces du SEDIF qui vise la réalisation prochaine de près de 2 milliards d’investissements (pour le passage à la filtration membranaire sur 3 usines (500 millions sur chacune) et l’interconnexion de leurs usines à hauteur de 500 millions) donnent à penser, que le prix de l’eau affiché pour convaincre les collectivités de rester dans le giron du SEDIF, pourrait être sitôt fait, sérieusement réévalués.

Plus que jamais nous sommes convaincus que l’eau est un bien public et qu’un retour au SEDIF serait un retour sans issu ni espoir de sortie du monde d’avant, qui plus est préjudiciable à l’intérêt collectif des habitant·es.

Nous appelons donc à la mise en œuvre rapide d’une négociation afin de construire une décision de gestion publique, solide, tant au plan économique qu’écologique et démocratique.

Je vous remercie

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