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Voeu du Conseil Municipal pour la libération et la régularisation de Fadil Fifen Njoya

Fadil, lycéen montreuillois et futur père, doit rester en France

Réuni·e·s en séance ce 24 juin 2020, les élu·e·s de Montreuil demandent la libération immédiate de Fadil Fifen Njoya, lycéen montreuillois, emprisonné au centre de rétention administrative de Vincennes depuis la fin du mois de mai.

Fadil est arrivé du Cameroun avant ses 16 ans, il a été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE) à Brest. Il a choisi de se rendre en Île-de-France pour suivre des études.

A ce jour, Fadil a 19 ans, est étudiant au lycée horticole de Montreuil et était sur le point de signer un contrat d'apprentissage dans le cadre de sa formation. La proviseure et les professeur·e·s de son lycée le soutiennent et le présentent comme un élève sérieux et impliqué dans ses études.

Fadil a été interpellé le 28 mai dernier à Paris et placé deux jours plus tard au centre de rétention administrative de Vincennes pour défaut de présentation de papiers d’identité. Il a reçu du préfet Lallement une obligation de quitter le territoire ainsi qu’une interdiction de revenir en France de trois ans alors que, dans quelques mois, sa compagne donnera naissance à leur enfant.

Le Réseau éducation sans frontières (RESF) a très rapidement alerté sur la situation de Fadil. Monsieur le maire, vous êtes intervenu auprès du préfet, ainsi que le député de la circonscription, Alexis Corbière, et les sénateur·ice·s de Seine-Saint-Denis, Eliane Assassi et Fabien Gay.

Plusieurs rassemblements ont été organisés devant le centre de rétention avec les élu·e·s de la majorité, les professeur·e·s ainsi que des femmes et des hommes qui ont à cœur l'accueil des migrant·e·s et le respect du droit d'asile.

Alors que la pandémie de coronavirus n'est pas finie, enfermer un jeune dans un centre de rétention est totalement irresponsable. De plus, la suspension de tous les vols internationaux jusqu’à nouvel ordre ne permet pas l’exécution des mesures d’éloignement, et met donc à mal le code de l’entrée et du séjour des étranger·e·s et du droit d’asile (CESEDA), qui précise « qu’un étranger ne peut être placé ou maintenu en rétention que pour le temps strictement nécessaire à son départ et que l’administration doit exercer toute diligence à cet effet ».

En outre, nous le savons un enfermement prolongé peut avoir des conséquences psychiques et traumatiques évidentes, encore plus dans cette période anxiogène que nous vivons.

La situation de Fadil Fifen Njoya met en évidence une fois de plus les difficultés rencontrées pour obtenir un rendez-vous en préfecture de Seine-Saint-Denis pour les procédures de régularisation depuis la numérisation des services. Situation d’autant plus inacceptable que l’état d'urgence sanitaire bloque toutes les procédures administratives pour les personnes étrangères vivant sur notre territoire.

Face à ces agissements pour le moins inhumains et indignes d’un pays comme le nôtre, se prévalant des droits humains, les élu·e·s de la majorité de Montreuil demandent la libération immédiate de Fadil Fifen Njoya ainsi que la délivrance de papiers qui lui permettront de poursuivre ses études et de vivre en France avec sa compagne et leur enfant.

Pour l’égalité des droits, les élu·e·s de la majorité demandent la fin des pratiques d’enfermement des étranger·e·s et la régularisation de toutes les personnes sans-papiers.

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