Conseil Municipal du 11 décembre 2019 - "L’écologie est notre colonne vertébrale" - interv
Bonsoir à toutes et tous,
Monsieur le Maire, cher·es collègues,
Montreuilloises et Montreuillois,
Nous sommes réunis ce soir en Conseil municipal dans des circonstances bien particulières pour deux raisons :
1- Cette séance est la dernière de la mandature
2- Elle se déroule dans un contexte de mobilisation sociale forte et inédite depuis 1995.
Il faut dire que les attaques répétées, portées par ce gouvernement à l'encontre des droits des catégories sociales les plus modestes, et plus largement, contre toutes celles et ceux qui ne vivent que de leur travail, ces attaques prennent chaque jour une tournure plus grave, plus violente.
Après avoir précarisé une nouvelle fois les plus vulnérables d’entre nous, avec une réforme des règles de l'assurance chômage permettant d’économiser six milliards d’euros à la fin 2022, l'État sonne une nouvelle charge portant, cette fois, sur le droit de chacune et chacun à avoir une retraite décente après une vie de travail.
En parallèle, les dispositifs d'optimisation fiscale accordés par le gouvernement aux plus fortunés font perdre à l’État entre 40 et 60 milliards d'euros... Chaque année !
Par ailleurs, dans un pays qui compte 6 millions de personnes privées du droit au travail, comment peut-on envisager de continuer à allonger la durée de travail ? Alors que les jeunes comme les seniors sont sans emploi.
Tout au contraire, au cœur de l'été dernier, le gouvernement a pris une mesure inverse dans la Loi de transformation de la fonction publique ! Le 6 août 2019 pour être précise.
Sous couvert de « modernisation », outre l'élargissement de la possibilité de recourir aux contrats dans la fonction publique, le gouvernement a inscrit des dispositions qui reviendraient à rallonger la durée de travail des agents territoriaux.
Ces dispositions sont inacceptables : j'y suis clairement opposée !
Au contraire, la notion de partage de la durée du travail doit être réactivée. C’est une revendication syndicale ancienne qui rejoint pleinement la proposition écologiste de changement de modèles.
Alors que les États, et singulièrement notre gouvernement, ne prennent pas la mesure de l'urgence climatique et de l'urgence sociale, nous devons construire ensemble cette politique alternative. L'écologie dans toutes ses dimensions est actuellement la seule politique efficace et réaliste. Elle est le chemin à prendre entre les tenants d'un ultralibéralisme qui organise la prédation généralisée et les politiques régressives xénophobes.
Cette écologie structurant l'ensemble des politiques publiques, cette écologie populaire et solidaire, nous, élu.e.s écologistes, l'avons développée durant tout le mandat qui se terminera dans trois mois.
J'en citerai quelques exemples, à commencer bien sûr par l'ouverture de la piscine écologique des Murs à Pêches, qui a largement trouvé son public du haut Montreuil. Je pense également aux différents volets de la politique sportive de ma collègue Anne-Marie Heugas – le Sport dans les parcs, gratuit, en est à plus de 5 000 participants à ce jour.
Dans le domaine Climat Énergie, nous avons lancé il y a plus d'un an à Est Ensemble la plateforme de lutte contre la précarité énergétique, Ensemble pour l'Énergie. Et nous avons accompagné le lancement de la coopérative citoyenne de production d'énergie renouvelable, Électrons Solaires. J'ai d'ailleurs le plaisir de vous dire que grâce à l'action de mon collègue, Djamel Leghmizi, des toits de l'OPH en seront équipés.
Mais il n'est pas question ici de dresser la liste exhaustive de nos actions.
Plutôt de prendre un engagement pour l'avenir. Tout ce que nous avons pu développer, nous devions le faire.
Il s'agit désormais de passer aux vitesses supérieures.
Dès maintenant au niveau des collectivités locales, nous devons sortir des anciens modèles de pensée, qui même ripolinés de vert, ne permettent pas de changer d'échelle.
Il est de notre responsabilité collective d'accélérer la transition écologique : garantir un accès universel aux biens et services relevant des besoins fondamentaux : se loger, s'alimenter, accéder aux transports publics, à des espaces publics agréables pour toutes et tous, à une information transparente, à des emplois non délocalisables.
Il est de notre responsabilité collective de redonner du pouvoir d'agir à chaque Montreuilloise, à chaque Montreuillois.
Enfin, il est de notre responsabilité collective de mettre en œuvre, à la bonne échelle, le scénario de transition énergétique qui nous permettra de ne pas dépasser les 2° d'élévation globale des températures de la planète. Nous en sommes loin ! Et nous avons 10 ans pour agir.
Vous l'aurez compris : pour nous, l’écologie est notre colonne vertébrale et non un supplément d’âme.
Je terminerai simplement cette intervention en remerciant une nouvelle fois, en notre nom à toutes et tous, tous les agents, tous les collègues avec lesquels nous avons eu le plaisir de travailler. J'ai envie de témoigner de la chose suivante : alors que le gouvernement actuel n'a de cesse de mépriser la fonction publique, l'action publique, nous avons ici à Montreuil des femmes et des hommes qui l'honorent chaque jour par la qualité de leur travail. Merci à elles et à eux tous !
Je vous remercie
