Concernant le contrat local de santé : "Lutter pour le droit de vivre dans un environnement sai
Monsieur le Maire, cher·es collègues,
Chères Montreuilloises Chers Montreuillois,
Mesdames, Messieurs,
Le groupe Montreuil Écologie se félicite du travail accompli sur ce troisième contrat local de santé. Les inégalités territoriales sont encore bien trop présentes à l'échelle de notre ville et elles sont particulièrement illustrées par l'inégale répartition des offres de soins. La fracture sociale est profonde et il est de notre responsabilité collective de continuer à la combattre et, collectivement, œuvrer à la reconstruction du lien social et à prendre soin de tous nos territoires.
Les vulnérabilités sont territoriales mais aussi sociales et physiologiques. Une conscience particulière doit être portée à l'état de santé des enfants, des personnes âgées, des personnes vivant dans des conditions de grande précarité. Les femmes sont également lourdement touchées, en particulier les 84 % de femmes seules avec enfants que comptent les 5 774 foyers monoparentaux montreuillois.
Aujourd’hui, la compréhension des enjeux sanitaires et la place centrale que prend l'environnement dans le développement de ces derniers s'étoffe. Preuve en est l'acquis important de voir apparaître dans les fiches action de ce 3ᵉ contrat local de santé un volet « santé-environnement ». Cependant, nous pensons qu'il est nécessaire d'aller au-delà de l'habitat insalubre (saturnisme et précarité énergétique) et de la qualité de l'air intérieur. La question des pollutions et des perturbateurs endocriniens est centrale et à ce titre, nous nous félicitons de l'engagement de Montreuil via la signature de la Charte d'engagement des Villes et Territoires sans perturbateur endocrinien.
D'autre part, les efforts sur l'alimentation, collective en particulier doivent être fait. Beaucoup d'aspects nutritionnels sont aujourd'hui méconnus de la population, et l'on constate un fort déterminisme culturel dans la propension à manger des produits de qualité. Des politiques d'éducation à la démocratie alimentaire devront être mises en œuvre afin que tous les habitantes et habitants de notre ville aient accès à une alimentation de qualité.
Le Groupe Montreuil Écologie se félicite de l'augmentation de la part du bio dans les cantines, qui est passé à 70 % pour cette rentrée, de la suppression des plastiques, et de l'instauration d'un repas végétarien par semaine. Mais les enjeux de l'alimentation structurent aussi l'environnement, le bien-être animal, le politique, la démocratie. Au-delà des labels et des certifications, des agriculteurs et agricultrices font preuve de vigilance face aux dynamiques d'industrialisation des alternatives en se battant pour une agriculture paysanne résiliente et respectueuse de l'environnement comme l'illustre le marché paysan place Jean Jaurès qui rencontre un public toujours plus nombreux et plus enthousiaste.
L'enjeu principal aujourd'hui : appréhender le changement d'échelle de ces initiatives. Pour cela, nous aurons besoin de filières territorialisées et structurées qui soient rémunératrices pour les producteurs et construites autour de cahiers des charges exigeants pour les Montreuillois·es. Nous défendons la remunicipalisation de la restauration collective car nous sommes convaincus qu'une gestion publique permet de placer au cœur l'intérêt général. Nous pensons qu'elle doit s'accompagner d'une vraie gestion collective via des mécanismes de contrôle partagés entre usager·es, fournisseurs et pouvoirs publics locaux.
Concernant les actions entreprises par la Ville de Montreuil, le projet Sport-Santé est inscrit dans les priorités de sa politique sportive et ce dès le début du mandat. Mis en place à la rentrée 2016 le dispositif « Sport sur ordonnance », mené en partenariat avec l’ARS et ma collègue Riva Gherchanoc, vise à inciter les malades souffrant de pathologies chroniques tels l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires stabilisées ou certaines formes de cancers, à pratiquer une activité sportive, en leur donnant un accès sur ordonnance médicale et avec un encadrement spécifique.
Des activités variées et adaptées aux différentes pathologies sont déjà proposées par les clubs montreuillois en complément du dispositif ICAPS (intervention auprès des collégiens centrée sur l'activité physique et la sédentarité) visant à lutter contre l'obésité dans les collèges qui est dramatiquement supérieure à la moyenne du 93, elle-même supérieure à la moyenne nationale. Bien que la Sécurité Sociale ne prenne pas en charge ces nouveaux types de prescriptions médicales, Montreuil a décidé de financer le dispositif passerelle de 3 mois. Ces pratiques sont un véritable accompagnement thérapeutique non médicamenteux qui soignent le corps aussi bien que l’esprit. À ce jour, 90 personnes sont suivies !
L’écologie politique est résolument ancrée dans ce combat contre les inégalités environnementales et sociales.
Respirer un air de qualité ! Veiller à une nourriture de qualité ! Le Sport et la santé sont liés !
Lutter pour le droit de vivre dans un environnement sain est un préalable indispensable !
Nous devons nous y atteler avec détermination !
Je vous remercie
