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Réunion publique sur la gestion de l'eau : le SEDIF doit rendre des comptes !


Hier soir, jeudi 20 juin 2019, s'est tenue en salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, la réunion publique sur la gestion de l'eau. Ce temps d'échange marque l'ouverture de la consultation publique sur ce même sujet: du 21 au 29 juin, tou·tes les habitant·es de Montreuil âgé·es de 16 ans et plus, sont invité·es à participer à cette votation citoyenne: retrouvez les informations pratique ici.

Après un accueil d'Ibrahim Dufriche-Soilihi, 1er adjoint au Maire de Montreuil et Gérard Cosme, Président d'Est-Ensemble, le cabinet de conseil d'Est Ensemble a présenté les différentes hypothèses possibles pour une régie publique de l'eau sur les 7 communes d'Est Ensemble qui ont fait le choix de ne pas réadhérer au Syndicat des Eaux d'Ile-de-France (SEDIF). Ensuite, Jean-Claude Oliva pour la coordination Eau Ile-de-France a plaidé en faveur d'une régie publique dénonçant l'opacité des pratiques du SEDIF de même que les surcouts pratiqués permettant l'envol du chiffre d'affaire de VEOLIA, délégataire du SEDIF. Enfin, pour conclure le tour des exposés préalables aux échanges, l'une des vice-présient du SEDIF a présenté la politique du SEDIF.

Après de nombreux échanges sur le prix de l'eau fixé par le SEDIF, des prises de paroles ont été particulièrement notable comme celle d'une élue à Fontenay-sous-Bois siégeant au SEDIF qui a dénoncé les violences verbales qu'elle subit dans ses instances ainsi que les nombreuses remarques et insultes sexistes en particulier de la part d'André Santini. La solution est résolution est plus que jamais une gouvernance citoyenne! Des habitant·es ont dénoncé une qualité médiocre voir mauvaise de l'eau ainsi que des coupures d'eau pour certains ménages au mépris de l'interdiction de couper l'eau dans une résidence principale.

Mireille Alphonse est intervenue : après avoir fait état de son exaspération face à une institution qui ne peut en aucun cas se targuer d'être représentative ne serait-ce que parce qu'elle n'est présidée que par des hommes, elle a dénoncé le manque évident de considération et de respect pour les aspirations des habitant·es des territoires concernés. N'y a-t-il pas un paradoxe à voir un syndicat intercommunal, censé défendre les intérêts des communes, installer tout un dispositif particulièrement contraignant, voire même coercitif, à l'égard des communes qui en sont membres et qui va jusqu'à aller à l'encontre de leur volonté ? On le vérifie depuis plusieurs années et en particulier à Montreuil, déjà en 2011 sous le mandat de Dominique Voynet, lorsque la volonté politique claire de la commune de Montreuil a été de sortir du SEDIF pour créer une Régie publique de l'eau, le processus n'a pu aboutir. Certes en raison de plusieurs facteurs, mais aussi du fait des nombreux obstacles mis en place par le SEDIF. Enfin, l'eau n'est pas un produit comme les autres. C'est un bien commun, essentiel à la vie. Dirigeants d'une structure qui a la charge de ce bien commun, les membres du bureau du SEDIF, tous élus par ailleurs, ne peuvent pas ne pas entendre la montée en puissance formidable auprès des habitant·es, de la prise en compte de l'eau comme enjeu écologique et vital de premier plan. Leur responsabilité devient évidente, il faut le soustraire aux appétits de profits privés d'une multinationale, qui permet par exemple à Veolia d'augmenter de 10 % la valeur des dividendes versés en 2018!

Après de nombreuses contributions et échange avec les participant·es, Tania Assouline a expliqué les modalités possible de participation à la concertation citoyenne: en ligne, à la mairie, dans les antennes de quartiers, à la bourse du travail mais également à la fête de la ville samedi 22 juin après-midi !

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