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Encadrement des loyers : l'intervention de Mireille Alphonse au Conseil Municipal du 12 décembre



Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs mes chers collègues,

Mesdames et Messieurs les Montreuilloises et les Montreuillois,


Le 20 février 2014, la loi pour l'accès au logement et à un urbanisme renouvelé, la loi ALUR, était adoptée par le Parlement. Conçue et portée par la ministre écologiste de l'Égalité des Territoires et du Logement de l'époque, Mme Cécile Duflot, cette loi contenait deux avancées sociales d'importance : la Garantie Universelle des Loyers et l'Encadrement des Loyers.


Hélas, comme le rappelait Monsieur le Maire, les décrets d'application n'ont ensuite pas été mis en place sur tout le territoire de l'Hexagone : ils gênaient probablement trop les réseaux de propriétaires et d'investisseurs immobiliers !


Aujourd'hui, c'est donc avec beaucoup de plaisir que nous saluons la décision prise par notre majorité, à l'initiative de M. le Maire, et bientôt au sein de l'Établissement public territorial Est Ensemble, de demande d'expérimentation d'encadrement des loyers.


Il est en effet plus que temps de prendre ce type de mesures pour apporter une – première – réponse à la folle spéculation dont notre villes et ses voisines sont le triste théâtre !


Les deux pièces dans le privé se louent aujourd'hui entre 900 et 1200 € / mois dans notre ville. Et l'ancienne règle, « pour être soutenable, le logement doit représenter environ un tiers du budget des ménages » est désormais bien souvent abandonnée, le loyer grevant souvent la moitié des revenus des ménages.


J'évoquerai aussi les scandale des pavillons en colocation. À 400 ou 500 € la chambre, des pavillons rapportent désormais dans notre ville entre 2000 et 2500 € / mois à leurs propriétaires, sans que ceux-ci ne se soucient outre mesure de l'entretien des lieux ! Les jeunes actifs qui n'ont d'autres solutions que de se loger en colocation n'auraient-ils donc pas le droit aux mêmes conditions de confort que leurs aînés ?


Bref, cette prochaine expérimentation de l'encadrement des loyers est plus que bienvenue et nous nous en réjouissons. Même si elle ne résoudra pas toutes les difficultés rencontrées par les familles, les loyers étant souvent déjà malheureusement trop élevés, elle mettra un sérieux coup d'arrêt aux activités de spéculation.


À titre d'exemple, de 2005 à 2015, les loyers parisiens ont augmenté de plus de 50 %. Et, de 2015 à 2017, avec le dispositif d'encadrement des loyers, il n'y a pas eu d'augmentation. Cqfd, si vous me permettez !


En parallèle, permettez-moi de faire cette remarque : avec un objectif, inscrit dans notre PLU, de construction de 580 logements par an, non M. Tuaillon, nous n'œuvrons pas pour la « raréfaction de l'offre » !


Nous prenons notre part à la nécessaire construction de logements neufs, nous luttons pour conserver un tiers de logements sociaux dans nos programmes immobiliers et, désormais, nous donnons un vrai coup d'arrêt aux dérives spéculatives !


J'ajouterais, pour conclure, que nous travaillons également à résoudre la précarité énergétique. Il y a un an, nous lancions à Est Ensemble la plateforme de lutte contre la précarité énergétique. Dès les premiers mois de 2019, nous pourrons ainsi accompagner de premières familles pour les aider à éradiquer ce fléau.


Ainsi, nous disons avec humilité (c'est à dire conscients des moyens qui sont les nôtres) et conviction que la lutte contre le mal logement est une priorité absolue de notre majorité. Cette nouvelle délibération en est la preuve : nous voterons en sa faveur.


Je vous remercie

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