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Non à EuropaCity : le voeu adopté au Conseil Municipal du 7 mars 2018

Mardi 6 mars 2018, le tribunal de Cergy-Pontoise a annulé l’arrêté préfectoral autorisant l’urbanisation des terres fertiles du triangle de Gonesse en vue du projet "EuropaCity", centre commercial et centre de loisirs aux impacts environnementaux démesurés ... C'est "le pot de terre contre le pot de fer" qui a gagné !


Le groupe de grande distribution Auchan, allié à un investisseur chinois, veut bétonner ces terres agricoles proches de Paris. Le projet, soit-disant "privé", prévoit en réalité de bénéficier d’un financement public de plus d’un milliard d’euros pour créer une gare destinée à desservir ce seul site...


Les élus Montreuil Écologie apportent tout leur soutien au Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), associations, syndicats, et citoyens, indignés par ce gâchis et ce détournement d’argent public.


Ci-dessous le voeu adopté par la Majorité Municipale lors du Conseil Municipal du 7 mars 2018 :


Le projet EuropaCity dans le triangle de Gonesse : un projet inutile et néfaste.

L’aménagement du Triangle de Gonesse (Val d’OIse) et en particulier le projet EuropaCity, soulèvent de nombreuses questions économiques, sociales et écologiques qui concernent l’ensemble de l’Île-de-France et la ville de Montreuil.


Ce projet, porté par le groupe Auchan et le groupe chinois Wanda, prévoit la création d’un gigantesque complexe commercial et de loisirs de 250 000 m² pour y créer 2700 chambres d’hôtels, plus de 500 boutiques et restaurants, une piste de ski et un parc aquatique, pour un coût de plus de 3 milliards d’euros.


Le complexe est censé accueillir 30 millions de visiteurs chaque année, soit trois fois plus que la tour Eiffel et deux fois plus que Disneyland Paris!


Près de 300 hectares de terres agricoles parmi les plus fertiles de France et dont l’exploitation est un atout majeur pour la capitale et sa région, seront sacrifiés au bitume et au béton. La réduction des surfaces imperméabilisées est un enjeu important pour limiter les effets destructeurs des catastrophes naturelles, dans la période de dérèglement climatique qui commence. Les dernières inondations, à peine un an et demi après celles de juin 2016, viennent nous rappeler les conséquences majeures et dévastatrices de l’artificialisation des sols.


Ce projet vient contredire plusieurs principes du schéma directeur d’Île-de-France (SDRIF) que sont l’optimisation du potentiel de densification ; la maîtrise de la consommation foncière par la préservation maximale des terres agricoles ; la maîtrise de l’étalement urbain, du gaspillage du foncier et des espaces naturels par le renouvellement de la ville sur la ville autour des gares et des pôles de centralité ; la valorisation et la préservation des ressources naturelles, de la biodiversité, du patrimoine naturel, urbain, architectural et paysager. Ce projet surdimensionné n’est pas en adéquation avec les besoins du territoire.


Il est contraire au principe de développement d’une agriculture locale et de circuits courts, les Montreuillois et les Franciliens devant pouvoir trouver localement une alimentation de qualité. Il ignore la saturation de l’offre commerciale dans le secteur et risque de fragiliser encore plus l’équilibre économique existant. Les petits commerces de proximité qui souffriront d’un transfert de clientèle et d’une perte sèche de chiffre d’affaires seront les premières victimes d’un projet qui pourrait au final détruire plus d’emplois qu’il n’en crée. La baisse significative de fréquentation des grands centres commerciaux montre les nouvelles attentes des consommateurs pour le retour du commerce en centre-ville, pour une agriculture locale, qui permet en outre de réduire la circulation automobile et les émissions de gaz à effet de serre.


Le Conseil municipal de Montreuil réuni le 7 mars 2018 se réjouit de la décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise d’annuler la création de zone d’aménagement concerté (ZAC) dite du « Triangle de Gonesse ». Toutefois, les promoteurs du projet considèrent que cela ne lui porte pas un coup d’arrêt. C’est pourquoi le Conseil municipal souhaite réaffirmer que l’utilité publique de ce projet n’est pas caractérisée et qu’il doit être abandonné.

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