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Intervention d’Ibrahim Dufriche-Soilihi au Conseil Municipal du 28 juin 2017

Monsieur le Maire, cher-e-s collègues, Mesdames, Messieurs,

Avec les élections primaires, puis présidentielles et législatives, nous venons de connaitre une séquence électorale intense qui a induit de profonds changements dans la vie politique de notre pays.

Pour autant, il ne faut pas se méprendre : la progression continue du Front national ces dernières années et jusqu’à ce second tour, malgré les affaires, nous rappelle que la classe politique n’a pas su répondre aux attentes de la population.

Le nombre élevé de votes blancs et nuls, tout autant que l’abstention qui a été particulièrement forte dans notre ville… tout cela montre l’exaspération et les attentes fortes d’une grande partie de l’électorat.

Malgré cela, nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter sur quelques points qui apparaissent plus positivement : une assemblée nationale plus paritaire avec près de 40% de femmes, un certain renouvellement des visages, et espérons-le, des pratiques.

Cependant ce renouvellement ne concerne toujours pas l’injuste représentation de certaines catégories sociales parmi les rangs des députés, je veux parler des ouvriers et employés.

Si l’on peut se féliciter de la nomination de Nicolas Hulot au gouvernement, nous savons aussi que pour lui de nombreux défis lui seront à relever et des défis périlleux à gérer, dans une majorité pour laquelle les enjeux de l’écologie ne sont pas au premier plan, comme nous venons de le voir récemment avec les pesticides tueurs d’abeilles.

Localement, je félicite évidemment le vainqueur, Alexis Corbière, qui est désormais notre député. Il le sait, beaucoup de travail l’attend : notre circonscription représente un territoire où les souffrances sociales de la population sont répandues et intenses, ou les besoins sont immenses.

Au niveau de l’écologie, soyons francs : le résultat obtenu est en deçà du poids réel de l’écologie politique sur notre territoire. Les scrutins précédents (municipaux, européennes, départementales) des écologistes attestent d’une implantation locale à Montreuil plus profonde et plus large.

Nous devrons donc analyser les résultats, et en tirer les enseignements pour nous relancer, et relever le défi qui est le nôtre depuis des années, celui de l’écologie populaire.

Car en effet, liée à l’urgence sociale, il y a l’urgence écologique. La préservation de nos bien communs, comme l’accès à l’eau pour toutes et tous, et le développement de leurs périmètres devra être une priorité dans les années à venir si nous voulons répondre avec lucidité au changement climatique. Sur cette question de l’eau un enjeu important nous est posé cette année. Nous avons la possibilité de remettre l’eau, ce bien public essentiel, en gestion publique, avant le 31 décembre de cette année. Je souhaite que nous le fassions. Une possibilité de le faire est ouverte grâce a un partenariat avec Eau de Paris. Les Montreuillois qui nous écoutent doivent le savoir : en saisissant cette possibilité de sortir de la gestion privée, nous ouvrons la perspective d’un prix de l’eau plus bas qu’aujourd’hui. A Paris l’eau est facturée 1,07€/m3 tandis qu’avec le SEDIF-Veolia , le M3 nous est aujourd’hui facturé 30% plus cher à 1,37€/m3.

L’écologie populaire, nous la défendons et la faisons vivre depuis de nombreuses années, à Montreuil. Demain comme hier, nous allons donc poursuivre à Montreuil, avec constance notre travail, au service des montreuillois et des enjeux écologiques et sociaux, pour renforcer la transition écologique et sociale dans laquelle nous sommes engagés. Nous entendons le faire en articulation étroite avec les forces vives montreuilloises du monde de l’écologie, de la solidarité, de l’innovation…avec tous les acteurs du changement qui agissent au quotidien, et pour lesquels notre action au sein des institutions est complémentaire.

Je vous remercie.


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