Les écologistes se félicitent de la création de la Maison des murs à pêches
Communiqué du groupe des élu-e-s « Ensemble pour Montreuil, écologie et citoyenneté »
C’était une des conclusions du rapport final de la Commission extra-municipale des Murs à Pêches remis en avril 2009 par Patrick Petitjean, reprise dans le Mémorandum en 10 points déposé début 2016 par Ibrahim Dufriche-Soilihi, premier adjoint à la Transition écologique et à la Nature en ville : la création d’une Maison des murs à pêches a été inaugurée ce samedi 17 septembre.
Conçue comme une porte d’entrée, un service public et un lieu d’animation fédérant les acteurs, la Maison des murs à pêches marque une nouvelle étape dans la valorisation du site, joyau écologique du patrimoine communal, qui avait fait l’objet d’un classement partiel au titre des sites et paysages pittoresques engagée en 2000 par Dominique Voynet, Ministre de l’environnement. Ce classement avait permis de réorienter une politique municipale qui prévoyait avant 2008 une urbanisation excessive du site.
Aujourd’hui, avec l’ouverture de cette Maison des murs à pêches, la présence du service public doit permettre une protection accrue de ce patrimoine horticole unique à l’échelle de la Métropole, de poursuivre la restauration des murs et la protection de sentiers et espaces de biodiversité, de renforcer les projets agri-culturels et d’agriculture urbaine.
Jamais la nature en ville n’a autant correspondu à une attente si forte des habitants. Gageons que cette Maison des murs à pêches en constituera une vigie, au service des habitants, et du mieux être dans la ville. C’est en tout cas dans ce sens que continuerons à œuvrer les élu-e-s écologistes et citoyens.

Ibrahim Dufriche-Soilihi aux côtés de M. le Maire Patrice Bessac lors de son discours
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Pour rappel, le mémorandum en 10 points d’Ibrahim Dufriche-Soilihi sur le dossier des Murs à Pêches :
► Agir pour l’inscription des MAP au patrimoine mondial de l’UNESCO. Outre la plus value en terme d’attractivité de notre territoire, ce serait un formidable levier pour la protection du joyau de la nature que représente ce site pour la Ville, et pour l’obtention de moyens pour sa sauvegarde et son entretien.
► Restauration des mûrs : une enveloppe de 100 000 euros non consommée en 2015 a été réinscrite pour cet objectif en 2016. Il y a lieu de sanctuariser cette somme également pour les années à venir, et à veiller à une progression des travaux judicieusement répartie sur l’ensemble du site.
► Pérenniser une protection des MAP qui pourrait s’appuyer sur la création d’un PPEANP (périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains). Tenir compte des la révision du PLU de 2013. Organiser la mise en œuvre des sentiers de la biodiversité, les financements européens demandés en 2013 ayant été obtenus en 2015.
► Pour la réalisation rapide d’une Maison des Murs à pêches qui envoie le signal fort d’un investissement de la Ville, en respectant les attendus paysagers et urbains relatifs au site, en partenariat avec les associations du site, afin qu’elle constitue un pôle d’animation fédérateur et cohérent pour les acteurs de terrain, en même temps qu’une vitrine pertinente pour les visiteurs.
► Engager les études afin d’envisager la réalisation de une ou deux fermes, exploitations agricoles, intégrant une dimension pédagogique.
► Pousser l’exploration de l’installation du Conservatoire national botanique. Cela implique de relancer cette possibilité auprès des partenaires institutionnels, d’engager une prospection sur les possibilités de co financements. Enfin, ouvrir des négociations avec le CNB pour faire avancer notre attente en matière d’ouverture sur le territoire, de relation locale ainsi qu’une fonction pédagogique. La présence du CNB dans un secteur proche du Lycée d’horticulture aura tout son sens.
► Dans le cadre des programmes autour des MAP, adopter une conduite attentive aux populations qui y vivent et au respect de la diversité. Conduire au maximum les actions en partenariat avec les populations et leurs associations.
► La gouvernance du dossier fait appel à une démarche transversale qui intègre dans son pilotage, outre le conseiller délégué en charge du pilotage du dossier, les adjoint-e-s à l’urbanisme, à la transition écologique et nature en ville, à la vie associative, au transport (T1), la vice présidente à l’Environnement d’Est ensemble et les élu-e-s de quartier,…et s’efforce de travailler en partenariat avec les acteurs locaux dans toute leur diversité. La mise en place d’une structure indépendante de suivi du développement des MAPs doit être envisagée.
► S’appuyer sur les conclusions du Rapport final de la Commission extra-municipale d’avril 2009 qui présente les grandes orientations proposées parmi lesquelles la proposition d’un écoquartier à forte identité agri-culturelle, que l’on puisse « visiter et habiter autrement » basé sur la mixité des fonctions, la mixité sociale, le développement durable, et la mise en valeur du capital naturel… un éco-quartier relié et ouvert ( tramway, piscine écologique des MAP…) sur le voisinage et le reste de la ville…S’appuyer également sur les études de Polyprogrammes.
► A l’instar des activités du pôle solidaire de la Rue St Antoine, (Aurore, La Collecterie, Sens de l’humus, coopérative E2S…), le site EIF représente un potentiel évident pour le développement d’activités à la croisée de la transition écologique, de l’économie sociale et solidaire, et de l’innovation, de l’environnement…