Vote du budget : l’intervention de Claude Reznik au conseil municipal du 06.04.2016
Le scandale des Panamas papers met à jour des choses que nous savions déjà, mais quand même ! Des milliards qui échappent au fisc, au contrôle des États, qui se baladent de sociétés écrans en paradis fiscaux, au gré des vents de la meilleure optimisation fiscale, comme ils disent ! Des milliards volés aux populations ! Pendant ce temps, pauvreté, chômage, précarité s’accroissent ! Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le mouvement contre la loi travail, avec des facilités de licenciements promises aux entreprises qui feront des profits dans un autre pays, se renforce. Avec les salariés, la jeunesse s’est levée, elle reste même la Nuit Debout ! Les écologistes la comprenent et la soutiennent.
Dans ce contexte trouble, nous comprenons l’inquiétude des agents communaux : ce sont eux qui vivent au quotidien les conséquences des difficultés financières rencontrées par les collectivités locales et par les citoyens. Premiers interlocuteurs des habitants, ils doivent faire face à leurs attentes, à leurs interrogations, sans être toujours en mesure d’y répondre. Il font des efforts permanents pour assurer la continuité et la qualité du service public malgré des restrictions budgétaires et des conditions de travail rendues parfois plus difficiles. Nous tenons encore une fois à les remercier.
Le taux élevé d’absentéisme à Montreuil en est à la fois le symptôme et la cause. L’absentéisme représente un coût social d’abord et économique ensuite, auquel nous devons apporter des solutions. Dans ce domaine aussi, la lucidité et le discernement nous invitent à prendre le sujet à bras le corps en intégrant sans exception tous les facteurs qui en sont la cause.
Compte tenu de la part très élevée des salaires dans notre budget de fonctionnement, ils sont fortement concernés par les économies que nous devons réaliser. C’est pourquoi nous voulons définir avec nos agents un service public renouvelé, plus efficace. Ce travail de redéfinition doit permettre de trouver le juste équilibre entre les effectifs et les moyens mis à leur disposition. Pour concilier qualité du service public et qualité des conditions de travail des agents, ceux-ci devront être associés afin de placer le curseur au bon niveau.
Nous avons conscience de l’ampleur des efforts demandés mais je rapellerai que beaucoup d’acquis récents ne sont en aucun cas remis en cause : • – le relèvement des salaires des catégories C • – les plans de titularisation successifs • – la mise en place des titres restaurants qui bénéficient aujourd’hui à tous les agents • – la mutuelle santé prévoyance.
Il en va de la politique envers le personnel comme du travail sur les politiques locales : favoriser le dialogue, ne pas appliquer des baisses de manière automatique et uniforme, réfléchir dans une logique de transversalité.