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Assises de l’économie sociale et solidaire le 30 mars à Montreuil

La Ville de Montreuil, avec Est Ensemble, a organisé le 30 mars les Assises de l’économie sociale et solidaire, initialement prévues en novembre dernier, mais reportées en raison des attentats. La matinale a été introduite par Patrice Bessac, Maire de Montreuil et Djeneba Keita pour le Conseil de territoire, et conclue par Ibrahim Dufriche- Soilihi, premier adjoint au Maire de Montreuil délégué à l’innovation, à l’économie sociale et solidaire et au numérique, et à la transition écologique et nature en ville. Avec près de 500 structures, associations ou entreprises, SCOP… qui représentent près de 5000 emplois, la Ville de Montreuil est un territoire particulièrement fertile en ESS.





Pour Ibrahim Dufriche Soilihi, premier adjoint au Maire délégué à l’Economie sociale et solidaire à l’origine de la tenue de ces Assises, « il s’agit de favoriser la rencontre entre les acteurs, de promouvoir de nouvelles solidarités entre les structures, de s’interroger sur les mutualisations possibles, dans le but de consolider et de renforcer le mouvement, d’ accompagner au mieux les porteurs d’initiative… »

Dans le cadre de ces Assises, s’est notamment tenue une table ronde sur le thème « Acteurs de l’ESS : vers de nouveaux modèles/paradigmes de développement ? ». Pour cette table ronde, de nombreux intervenants ont répondu présent :

Habib Zrir, Chargé de mission création d’activités ESS à l’Atelier

Thierry du Bouetiez de Kerorguen, Président de Garance, France Active

Sébastien Levrier, Chargé de mission à l’AVISE

Valérie Malhouitre, Gérante de la SCOP E2S Développement

Pierre Banos, Directeur des Editions théâtrales

Deux structures d’insertion ont également témoigné, à travers les interventions de :

Rémy BEAUVISAGE, Responsable d’APIJ-BAT en lien avec le PTCE Construire Solidaire

François DECHY Gérant de Baluchon et A table Citoyen.

De nombreux acteurs de l’ESS sont aussi venus montrer leurs réalisations à travers des stands, parmi lesquels : La Collecterie, la SCIC Construire solidaire, le SIAD, la Cofides, le Sens de l’humus, les Marmites volantes, Ere de jeu, Vivre autrement, l’épicerie solidaire Aurore, A table Citoyens, etc…



Nous vous invitons à retrouver l’intervention d’Ibrahim Dufriche-Soilihi prononcée à l’occasion de l’introduction de cette matinée riche en rencontres :


<< Bonjour à toutes et tous, mesdames messieurs,

Chers acteurs de l’Économie sociale et solidaire,

En tant que premier adjoint au Maire, avoir la délégation à l’économie sociale et solidaire, est un élément qui montre la détermination de notre équipe municipale pour favoriser ce modèle.

Lors de la présentation en Bureau municipal du 8 janvier 2015 de nos orientations politiques municipales en la matière, nous nous sommes accordés sur l’attention particulière à porter à l’Économie sociale et solidaire, tant son importance dans la création de valeur que dans la solidarité, est importante pour la ville.

Bien évidemment en étroit partenariat avec Est Ensemble, territoire qui a la compétence ESS.

Avec près de 500 structures, entreprises sociales, associations, coopératives, c’est près de 5000 emplois qui sont concernés dans la Ville de Montreuil.

Nos orientations politiques municipales se déclinent en terme de soutien, de mise en réseau, donc de favoriser les synergies, d’accompagner les porteurs d’initiatives, d’appuyer la mobilisation des ressources locales, d’encourager la relocalisation de l’économie… comme le font par exemple les AMAPS…

Le projet d’Assises de l’ESS avancé à ce moment-là a été conforté lors d’une première réunion avec une vingtaine d’acteurs de l’ESS de Montreuil le 24 juin 2015 dans un lieu emblématique de l’ESS à Montreuil : Mundo Montreuil.

Les structures ESS montreuilloises présentes ont manifesté la volonté de s’inscrire dans une logique de co-construction qui a prévalu pour l’organisation de ces premières assises.

Avec comme cadre pour la première année le choix de s’en tenir aux acteurs de l’ESS, laissant ensuite aux années futures la possibilité d’élargir encore et d’ouvrir ces Assises au public. Nous connaissons les besoins des acteurs de l’ESS qui s’exprime généralement autour de la recherche de financements, de locaux, d’un besoin d’accompagnement sur les projets (que ce soit en création ou développement), de l’aide au choix du modèle économique, d’un appui sur la communication, et bien sur de la mise en réseau.

Sur tous ces sujets, les acteurs institutionnels, La ville, le Conseil de territoire, la Région,… prennent leur part, chacun à leurs niveaux.

Mais il nous est donc apparu intéressant aujourd’hui d’aller plus loin sur deux aspects : – Tout d’abord en effectuant un point sur les impacts de la Loi Hamon quelques mois après sa publication le 1er août 2014 – Ensuite en commençant un travail de réflexion collective sur ces nouveaux modes de développement, que vous mettez en œuvre, chacune et chacun dans vos structures, avec opiniâtreté, avec conviction, parfois avec un sentiment de solitude…mais qui pourtant représentent beaucoup lorsque l’on met bout à bout tout ce que entreprenez : cela fait sens.

Ce deuxième aspect de nos Assises revêt d’autant plus un caractère d’enjeu politique essentiel -au sens noble du terme- que les crises que traversent nos société ont besoin de solutions pour de nouveaux équilibres.

L’enjeu est d’importance : alors que notre société est traversée par de puissantes contradictions : un chômage de masse qui concerne près de 6 millions de personnes, que des secteurs économiques s’effondrent, pendant qu’un système capitaliste arrogant autorise l’explosion de la distribution de dividendes, atteignant des sommes faramineuses.

Produire autrement, respecter l’humain et les écosystèmes,… tels sont pour beaucoup d’entre vous, les fondements des modèles de développement choisies.

Je me félicite donc de la qualité des échanges qui ont eu cours ce matin : les éclairages apportés sont précieux, la qualité des échanges auxquels nous avons assistés l’est tout autant : bien sur nous restons nécessairement sur la faim : nous avons encore tant de sujets à travailler ensemble.

Ces Assises étaient une première étape. Bien évidemment nous allons maintenant, sur la base de nos échanges poursuivre le travail.

Des échanges de ce matin, je retiens la nécessité d’un plan d’action qui identifie et articule les leviers sur lesquels nous devons agir : – en terme de soutiens – en terme d’accompagnements méthodologiques – en terme de mise en réseau

Car nous le voyons bien: la plus belle idée a parfois besoin d’être épaulée, y compris par les institutions, pour pouvoir trouver son plein déploiement. On le voit avec La Monnaie locale, à un certain stade un appui est nécessaire pour franchir un palier, par exemple celui d’une large appropriation citoyenne.

Alors,nous sommes là, à vos cotés pour consolider vos initiatives et appuyer vos démarches. Avec les autres acteurs institutionnels, tels que le Conseil de territoire, la Région , avec aussi des acteurs de l’ESS qui remplissent parfois une dimension transversale d’appui, je pense bien sur a Mundo Montreuil, pôle associatif et ESS tourné sur le développement durable et la solidarité, ou encore aux projet des Chaudronneries de pépinière d’économie sociétale.

Oui vous toutes et tous, en promouvant en acte un autre modèle de développement, vous ouvrez la voie pour des solutions globales, mais d’ores et déjà vous êtes les artisans et acteurs qui font au quotidien la preuve que d’autres manières de faire sont possibles.

Soyez en remerciés. >>


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