L’environnement : c’est bon pour la santé ! – Intervention d’Anne-Marie Heugas au conseil municipal
L’environnement c’est important pour la santé, et le sport peut nous y aider !
Notre société est confrontée à un défi nouveau, l’explosion des maladies liées à l’environnement.
Les problèmes respiratoires causés par la pollution de l’air, les cancers générés par les perturbateurs endocriniens et notamment les pesticides s’additionnent aux autres maladies dites de civilisation, telles que l’obésité et les diabètes liés à la malbouffe, les addictions aux drogues et à l’alcool, le stress au travail, etc
Notre santé est mise en danger par nos conditions de vie.
Nous ne pouvons considérer que la pollution de l’air dans notre agglomération est une fatalité, un mal nécessaire que nous ne pourrions combattre. La Ville de Montreuil est déjà fortement engagée dans la lutte contre la pollution liée au trafic automobile (politique en faveur des déplacements doux, déploiement des zones 30 pour favoriser une circulation plus apaisée) parce que nous assumons privilégier la mobilité de tous à la vitesse de quelques-uns.
La loi sur la transition adoptée en août nous offre l’occasion d’assumer pleinement cette volonté. Saisissons donc cette opportunité, comme vient de le proposer Monsieur le Maire, pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants sur notre territoire. La Ville de Paris l’a déjà fait en septembre dernier, d’autres collectivités voisines ne tarderont pas à nous suivre.
En ces temps de mobilisation autour de la COP 21, nous voyons comment les impacts sanitaires liés au changement climatique sont l’occasion d’interpeller les politiques sur la nécessité de lutter contre les inégalités sociales et de préserver l’environnement, dans le but de préserver la santé des populations.
« C’est en protégeant d’abord ceux qui sont les plus vulnérables que nous pourrons construire une société plus égalitaire et que nous créerons les conditions qui nous permettrons de tous nous protéger » nous dit par exemple J-C Ameisen, immunologiste et président du Comité consultatif national d’éthique.
A Montreuil, dès 2008, nous avons mis en place une démarche de concertation avec les acteurs locaux de la santé dans le cadre du plan local de santé publique pour faciliter l’accès aux soins.
Cela a conduit à l’adoption d’un Contrat local de santé en 2012 qui a été renforcé en 2014.
Mais on peut aujourd’hui aller plus loin, comme l’a illustré la rencontre du 21 octobre dernier pour mettre en œuvre les actions du CLS (Contrat local de santé Montreuil), qui a réuni différents acteurs de la santé sur la ville, des directions et des services municipaux, des acteurs associatifs ou institutionnels.
Ce contrat a vocation à améliorer l’offre de santé et d’accès aux soins. Il constitue un outil précieux de transversalité entre les acteurs de la santé aux compétences diversifiées (CDPS, CDC93, Etap ado PMI Groupes de femmes etc…) et de partenariats (AIDES Montreuil, conseil départemental de Seine Saint Denis, Mission lutte contre le décrochage scolaire etc… d’autres politiques publiques au niveau local, le plan climat Air Énergie Est-Ensemble, et ….
….la politique sportive !
Vous le savez, en tant qu’adjointe au sport, je suis particulièrement attachée
à la promotion de l’exercice physique,
pour favoriser la santé et le bien-être pour toutes et permettre de lutter contre la sédentarité, les maladies chroniques, les cancers, les maladies liées au vieillissement, les diabètes, l’obésité… etc…
S’il est essentiel de bien se soigner, il est primordial d’éviter de tomber malade. comme le dit si bien l’adage « mieux vaut prévenir que guérir ».
Dans cette perspective, la mise en place du dispositif « sport sur ordonnance » en partenariat avec l’Agence régionale de santé et le régime local d’assurance-maladie, répond bien à cet objectif !
Ce dispositif
- permet aux médecins de prescrire une activité physique adaptée pour tous les patients atteints de maladies chroniques
- vise à inciter les malades souffrant de pathologies chroniques (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires etc…) à pratiquer une APSA (activités physique sportives et artistiques) en leur donnant un accès gratuit à certaines activités sur ordonnance médicale.
Il s’agit ici de s’intégrer dans une réduction des inégalités sociales et territoriales de santé. En effet la pratique montre que les bénéficiaires de ces dispositifs sont souvent dans une situation sociale difficile.
Nous devons donc par nos politiques publiques inciter aux bonnes pratiques pour vivre plus sainement, renforcer l’effort de prévention, combattre à la source les poisons.
L’écologie politique est résolument ancrée dans ce combat contre les inégalités environnementales et sociales.
Respirer un air de qualité !
Veiller à une nourriture de qualité !
Sport et santé sont liés !
lutter pour le droit de vivre dans un environnement sain est un préalable indispensable !
Nous devons nous y atteler avec détermination !
Je vous remercie