NON à la chasse aux pauvres, OUI à une réelle alternative !
La porte de Montreuil et ses abords ont encore été le théâtre, le weekend dernier d’une véritable chasse aux Biffins (qui vivent de la revente de marchandises de récupération) dans des conditions décrites par le Parisien comme « mouvementées »… (cf article du 20/07)
Comment pourrait-il en être autrement quand des dizaines de vendeurs repoussés toujours plus loin (hors de la Zone de Sécurité Prioritaire mise en place en 2014) sont harcelés, contrôlés en permanence, montrés du doigt comme des voyous alors même qu’ils tentent de survivre grâce à une économie de la récupération utile et qui doit être valorisée.
Au lieu de cela, à Montreuil et à la demande notamment d’élus de l’opposition municipale soit-disant de gauche, ces hommes et ces femmes sont les victimes d’une répression permanente, de la saisie de leurs marchandises qui les repousse toujours plus dans la précarité, dans la peur et dans l’illégalité.
Si on ne peut nier les nuisances engendrées pour les riverains et les commerçants de ces marchés « à la sauvette », on ne peut qu’appeler à un sursaut collectif et au courage politique des maires des villes concernées afin précisément de mettre en œuvre un véritable travail d’organisation et de régulation de ces ventes en lien avec les associations de biffins qui ne demandent que cela.
Montreuil a su montrer la voie en 2013 en autorisant un marché de biffins organisé une fois par mois sous la halle de la Croix de Chavaux, marché qui a su trouver son public rapidement et se déroule dans des conditions sereines. Le partenariat doit continuer, s’approfondir et s’élargir car les marchés de biffins créent de la richesse, réduisent les déchets, favorisent l’insertion sociale, bref, sont un modèle parfait d’économie circulaire et une vraie alternative sociale, écologique et économique.