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Expulsion du squat Wilson

EXPULSION DU SQUAT WILSON : L’ETAT MÈNE UNE POLITIQUE IMMORALE

Ce matin 23 juillet à l’aube, la préfecture de Seine St Denis a fait procéder à l’ expulsion du squat 10 avenue Wilson à Montreuil. Y avaient trouvé refuge depuis de nombreux mois quelques uns des membres du collectif « Les Baras », en errance entre Montreuil et Bagnolet.

La Ville de Montreuil a demandé au Préfet de Seine St Denis de surseoir à cette expulsion afin de mettre en place des procédures visant à permettre aux squatteurs de retrouver un toit. On connait aujourd’hui la réponse. L’Etat rejette ainsi le problème sur les collectivités locales, comme il s’apprête certainement à le faire pour le grand squat des « Baras » à Bagnolet, frappé lui aussi d’une mesure d’expulsion par le tribunal de Pantin.

Encore une fois, l’Etat jette à la rue des hommes qui vont se mettre en danger pour se mettre à l’abri, comme cela vient de se produire à Paris – La Chapelle ou pour un campement Rom à Bobigny. Malgré l’adoption en cours par l’Assemblée Nationale d’une loi censée améliorer les conditions de séjour des étrangers en France, on a du mal aujourd’hui à saisir la différence entre les pratiques actuelles et celles qui prévalaient lorsque la droite était au pouvoir. Si : il y manque les charters chers à M. Sarkozy ! Montreuil a montré qu’elle savait se mobiliser et se battre pour aider à résoudre les difficultés de logement des migrants et faire valoir auprès des partenaires, le droit à une vie digne : construction d’un nouveau foyer du Centenaire, accompagnement de la rénovation du foyer Bara, mesures en faveur du collectif des Sorins…

Cette fois-ci, sans une aide appuyée de l’Etat , sans solutions concrètes apportées par la Préfecture autre qu’un accompagnement vers le métro, elle n’est plus en mesure de remédier à l’errance de dizaines d’hommes dans ses rues et dans ses quartiers.

Encore un triste été en perspective !

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