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Fermetures d’agence CPAM en Seine Saint Denis : décision injustifiable pour un territoire déjà en so

Incompréhensible, injuste et contradictoire avec les discours tenus par ailleurs par le gouvernement, la décision de fermer 18 points d’accueil de la CPAM sur 33 en Seine Saint Denis résonne comme un affront supplémentaire pour les 1 530 000 assurés sociaux que compte le département.

Alors même que la question du non recours aux droits est enfin pointée comme un fléau majeur et que le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adopté en janvier 2013 s’engage à faire de l’amélioration de l’accès aux droits sociaux « un objectif politique à part entière », comment dans le même temps justifier une réduction des lieux d’accueil permettant d’accéder à ces mêmes droits ?

Alors même que la nouvelle loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine de février 2014 insiste sur la nécessité de renforcer la présence physique de l’État dans les quartiers prioritaires, que des ministères, dont celui des affaires sociales et de la santé ont signé des conventions pour améliorer leur présence de proximité, en particulier sur les questions d’accès aux droits, comment justifier des fermetures qui vont considérablement accroître les distances de transports pour les habitants de nombreux quartiers enclavés !

A Montreuil, la réduction du nombre de points d’accueil de la CPAM est déjà une réalité puisqu’on est passé de 3 lieux à un seul en centre ville suite à la fermeture des agences de la rue Jules Guesde et de la rue Hoche. Les fermetures programmées d’agence dans les villes voisines (Bagnolet ou encore Bondy) laissent présager un afflux supplémentaire dans l’agence de l’avenue Wilson et la dégradation des conditions d’accueil.

Résultats, ce sont des écrivains publics bénévoles ou payés par les communes qui aident les assurés sociaux à formuler des courriers complexes faute pour eux de pouvoir exposer leur situation de vive voix ; ce sont les services des CCAS qui accompagnent dans les démarches et parfois instruisent les dossiers pour le compte de l’État. Pire, ce sont des centaines d’habitants qui renoncent à faire valoir leurs droits ou qui abandonnent leurs démarches face à la complexité administrative et à l’impossibilité de trouver un interlocuteur à leur écoute.

Cette situation inadmissible et injustifiable n’est pas tenable. Il nous faut collectivement continuer à la dénoncer mais aussi unir nos voix pour que le département de Seine Saint Denis cesse d’être en tête du palmarès de l’abandon de l’Etat.

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