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Intervention d'Ibrahim Dufriche-Soilihi au Conseil Municipal du 2 avril 2015

Nous venons de vivre une séquence électorale intense et j’en retiendrai trois aspects.

Tout d’abord, il s’agissait d’élections départementales. Je le rappelle car l’on a entendu, ici ou là, des appréciations qui mettaient en relation ces élections avec la municipalité. Pour nous, je le redis : elles étaient départementales.

En second lieu, face aux risques de la droite et de l’extrême-droite, notre courant écologiste et citoyen, a proposé, dès novembre 2014, aux autres formations de gauche une alliance dès le premier tour. Mais seul le parti socialiste a répondu positivement à cet appel. C’est ainsi que lors du premier tour ont été présentés des candidats soutenus par les écologistes et les socialistes dans les deux cantons de Montreuil.

Lors du second tour, en l’absence de risque, car la droite étant éliminée du canton Sud, le courant écologiste et citoyen a décidé de permettre aux électrices et électeurs de choisir entre les deux listes arrivées en tête au premier tour, tandis que le soutien était apporté aux candidats de gauche dans le canton Nord.

Respectant le pluralisme qui existe à gauche, les citoyens ont donc pu faire leur choix démocratique.

Après une brève mais rude campagne, la gauche l’emporte sur les deux cantons et également sur le plan départemental. Je me joins donc aux félicitations adressées aux élus et au président de gauche du département M. Troussel, élu aujourd’hui.

Enfin, deux autres aspects retiennent notre attention : un fort niveau d’abstention et une extrême-droite qui progresse partout, même en Seine-Saint-Denis.

Un fort niveau d’abstention, en effet, lorsque l’on voit que seulement un électeur sur trois s’est rendu aux urnes. Cela doit nous conduire à renouveler notre réflexion sur la défiance vivace parmi nos concitoyens, y compris dans une ville comme Montreuil, où nous soutenons pourtant une démarche active de participation citoyenne.

Et puis la montée de l’extrême droite. Elle est bien réelle dans le pays, même si elle ne parvient pas à conquérir un département. Cette progression doit évidemment nous conduire à redoubler de vigilance, en perspective des échéances futures : des digues ont sauté, la banalisation a fait son œuvre…

Pour conclure, élus locaux de gauche, écologistes et citoyens, nous avons une responsabilité particulière dans ce contexte : à la fois dans un travail de proximité auprès de nos concitoyens, mais aussi dans la construction de perspectives politiques nouvelles qui redonnent de l’espoir. Avec 40% des suffrages enregistrés lors du second tour dans le canton Sud, la sensibilité écologiste et citoyenne constitue une force utile pour aller dans ce sens. Nous y prendrons notre part, comme nous continuons à la prendre au sein de la municipalité.

Je vous remercie.

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